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La consommation de crack et de freebase a rapidement augmenté en Suisse. Des structures adaptées aux besoins des personnes atteintes d’une addiction font donc parfois défaut. En outre, la consommation accrue de ces substances dans l’espace public préoccupe la population. L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) a donc organisé une deuxième table ronde pour discuter de la situation actuelle avec les villes, les cantons et les organisations spécialisées.

Une étude a décrypté les mécanismes neuronaux et a découvert que les opiacés exerçaient deux effets différents via le même récepteur cellulaire dans deux régions différentes du cerveau. Le premier entraîne un effet euphorisant, le second un fort malaise lors du sevrage. Ces résultats remettent en question les modèles actuels de l'addiction et ouvrent une voie inédite pour améliorer les traitements de substitution et développer des antidouleurs.

L'OFSP a élaboré un rapport sur les 27 indicateurs centraux pour la réalisation des objectifs des stratégies MNT et dépendances. Il montre si l'évolution est positive et place les indicateurs dans le contexte de la santé publique.

Quels effets concrets l’intelligence artificielle (IA) peut-elle avoir dans le domaine des addictions ? Comment aborder l’IA pour les professionnel·le·s ? Quelles sont les conséquences pour les groupes des personnes vulnérables ? Dans ce nouveau numéro du SuchtMagazin (en allemand), nous présentons la technologie de l’IA, ses notions fondamentales et des exemples d’application concrète. Nous abordons également les potentiels effets de son utilisation et mettons en lumière des projets innovants.

L’application NoA-Coach permet de combiner l’autogestion, sous forme numérique, et le soutien personnalisé par des professionnel·le·s. Les client·e·s suivi·e·s ou traité·e·s en raison d’un problème d’alcool bénéficient ainsi d’un soutien supplémentaire pour atteindre leurs objectifs, grâce à un chatbot intégré et à un journal répertoriant les boissons consommées.

L’objectif de cette étude était d’examiner si le concept théorique préalablement élaboré sur la postcure dans le domaine des addictions concordait avec les réalités du terrain. À cet effet, le GREA, Fachverband Sucht et Ticino Addiction ont enquêté des personnes souffrant d’addiction ainsi que des spécialistes du domaine. Les résultats montrent des différences majeures entre la théorie et la pratique, ainsi que la nécessité de repenser la notion de postcure.

Les thérapies pour les consommateurs de cocaïne, de freebase et de crack doivent être améliorées en permanence. Le rapport d'experts de la Société Suisse de Médecine de l'Addiction (SSAM), mandaté par l'OFSP, montre quelles thérapies ont fait leurs preuves et où des recherches sont nécessaires. Il apparaît ainsi que la remise contrôlée de cocaïne à des fins médicales nécessite davantage de données probantes.

En novembre 2023, l'OFSP a organisé une première table ronde sur le crack, la freebase et la cocaïne. Une soixantaine de représentants de villes et d'organisations spécialisées ont participé à cet échange. L'objectif de la manifestation était d'échanger des expériences et des exemples de bonnes pratiques. Les résultats et les recommandations sont résumés dans le rapport.

La Suisse dispose d'un système différencié, varié et professionnel pour venir en aide aux personnes concernées par les addictions. La prise en charge biopsychosociale de la population est en principe assurée. Plusieurs rapports récents mettent toutefois en évidence des lacunes, notamment un manque d'offres pour certains groupes cibles, en particulier pour les adolescents et les jeunes adultes. Ces lacunes doivent être comblées, afin de garantir une offre adaptée aux besoins et à la demande.

En Suisse, l’aide en cas d’addictions est organisée à l’échelon cantonal et donc variée. Fondamentalement, le système fonctionne bien, les offres sont différenciées et l’aide en cas d’addictions est professionnelle. Trois rapports actuels montrent où il existe néanmoins des lacunes et où des améliorations seraient réalisables.