Le comité d’experts du dépistage du cancer a émis des recommandations en matière de deux dépistages du cancer
Dans quels cas des examens de dépistage du cancer à grande échelle sont-ils judicieux ? Le dépistage du cancer soulève des questions dans l’opinion publique, mais aussi dans les milieux professionnels. L’organisme responsable (Oncosuisse, Santé publique Suisse, OFSP, CDS) a mandaté le comité d’experts sur le dépistage du cancer d’élaborer une recommandation sur le dépistage du cancer du col de l’utérus ainsi que du cancer du poumon par scanner à faible dose.
Détails de l'article
En août 2021 le comité d’experts a emis des recommendations en matière de dépistage du cancer du col de l’utérus. Il recommande de miser également sur les tests HPV pour rechercher une infection à papillomavirus humains dans le cadre du dépistage du cancer du col de l’utérus. Toutes les personnes concernées – à savoir les femmes, les personnes non-binaires et les hommes transgenres ayant un col de l’utérus – âgées de 30 à 70 ans devront pouvoir bénéficier tous les trois à cinq ans d’un frottis du col de l’utérus avec un test HPV. En cas de résultat positif, un examen cytologique déterminera s’il y a des anomalies cellulaires. Le coût du test HPV doit être pris en charge par l’assurance obligatoire des soins. Pour la tranche d’âge 21-29 ans, le comité recommande de maintenir, comme auparavant, l’examen cytologique pour le dépistage.
Dépistage du cancer du col de l'utérus
À l’échelle mondiale, le cancer du col de l’utérus est le quatrième cancer le plus fréquent chez la femme. Les tumeurs du col de l’utérus sont pratiquement toutes imputables à une infection persistante à certains papillomavirus humains (HPV). En Suisse, le cancer du col de l’utérus concerne environ 260 femmes par an. Dans les pays développés, le nombre de décès a été divisé par deux ces 30 dernières années. En Suisse, le cancer du col de l’utérus cause environ 70 décès par an.
Le bénéfice du dépistage du cancer du col de l’utérus est incontestable. Un examen de dépistage permet de déceler à temps des modifications tissulaires au niveau du col de l’utérus et, ce faisant, de prévenir des cancers ou de les traiter à un stade précoce. En Suisse, actuellement, le dépistage est généralement réalisé à l’aide d’un examen axé sur la recherche de modifications cellulaires (examen cytologique) à partir d’un prélèvement cervico-utérin (frottis). À l’échelle internationale, le test HPV sur les frottis est fréquemment pratiqué afin de détecter la présence de certains papillomavirus humains. En Suisse, le dépistage est effectué à l’initiative des femmes ou de leur médecin (dépistage opportuniste).
Le comité d’experts du dépistage du cancer a émis des recommandations en matière de dépistage du cancer du col de l’utérus sur la base de la méthode précédemment décrite. Il a pris en compte les données sur l’efficacité clinique ainsi que les opportunités et les risques des méthodes de dépistage, les analyses économiques et les études sur l’opinion et les préférences des femmes. Il a également mené des réflexions sur l’équité, l’acceptation et la faisabilité d’une mise en œuvre, qui ont fondé sa décision. Enfin, le comité d’experts a également pris connaissance des observations des parties prenantes et interrogé des experts externes sur les aspects techniques et pratiques.
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