Dromedario : source de donnée pour de nouvelles substances

Sur son mandat, l’Institut fédéral suisse des sciences et technologies de l’eau (Eawag), qui relève des EPF, et l’Université de Lausanne mènent un projet-pilote et analysent les eaux usées de dix villes suisses. Ils y cherchent des résidus de drogues illégales, de médicaments, d’alcool et de tabac. La présence et la quantité des biomarqueurs peuvent fournir rapidement des indications objectives sur la consommation de substances et leur répartition régionale. Les premiers résultats sont prometteurs. Des évaluations exhaustives seront disponibles vers juin 2025.

Les métabolites analysés sont :

• Drogues : cocaine (benzoylecgonine), crack (AEME), amphétamine, méthamphétamine, ecstasy (MDMA) et cannabis (THC-COOH).
• Opioides : antitussifs (codéine, dextrométhorphane), héroïne (morphine), méthadone, oxycodone et tramadol.
• Autres médicaments : antidépresseurs (Citalopram, Trazodone et Venlafaxine), stimulants (Ritaline), sédatifs (Oxazepam), les anesthésiques (Ketamine), antibiotiques (Sulfamethoxazole et Trimethoprim), anticonvulsivants (Carbamazepine).
• Nicotine. Le tabac et l’alcool seront inclus ultérieurement.

L’analyse des métabolites dans les eaux usées ouvre de nouvelles sources de données qui permettent d’observer de manière globale la problématique des addictions au sein de la population. Il s’agit d’un projet pilote porté par l’Eawag, l’UNIL et l'OFSP.